1 décembre 2022 Actualités

Les régions européennes participent au débat sur le futur règlement relatif à l’étiquetage nutritionnel des aliments

Quinze régions européennes[1] d’Italie, de Grèce, d’Espagne, de France, de Finlande et du Portugal, ainsi que l’AREPO, dont le Secrétaire général, M. Laurent Gomez, a animé l’événement, ont uni leurs forces pour organiser un atelier intitulé « Etiquetage nutritionnel sur le devant des emballages: quelle est la meilleure approche ? « .

Accueillie par l’eurodéputé italien Paolo De Castro au Parlement européen le 30 novembre, la réunion visait à discuter avec les membres du Parlement européen des approches que la nouvelle législation européenne sur l’étiquetage nutritionnel sur le devant des emballages (FOPNL) devrait envisager pour répondre à l’attente d’informer plutôt que d’influencer les choix des consommateurs pour une alimentation saine et équilibrée.

Représentées par leurs ministres régionaux compétents, les régions européennes ont partagé leurs préoccupations quant à l’impact que pourrait avoir la législation européenne en simplifiant les informations nutritionnelles sur les qualités d’un aliment ou d’une boisson spécifique. En particulier si cela se fait sans fournir des informations réellement utiles sur les comportements nutritionnels sains que les consommateurs devraient adopter, ce qui pourrait être le cas avec le modèle d’étiquetage Nutri-score.

Le fait de résumer la valeur des aliments dans une approche de feux de circulation peut conduire à la perception que les aliments de base tels que le lait, la viande, l’huile et autres sont moins bons s’ils sont comparés à des produits transformés créés dans des laboratoires, qui peuvent rééquilibrer la composition du produit pour s’adapter aux algorithmes derrière les exigences des feux de circulation. Il peut s’agir d’un outil puissant entre les mains de la grande distribution et des industries alimentaires et d’une méthode injuste pour les producteurs primaires et les ingrédients frais à cuisiner à la maison.

L’événement a offert plusieurs contributions provenant également de la communauté scientifique et des producteurs.
Les professeurs Daniela Martini (Université de Milan) et Frédéric Leroy (Université libre de Bruxelles) ont partagé leurs conclusions les plus récentes sur le rôle que l’étiquetage nutritionnel devrait jouer dans l’amélioration des compétences et de la conscience nutritionnelles des consommateurs.
Le secteur agroalimentaire a été représenté par la Confédération de Roquefort, les Coopératives agroalimentaires d’Espagne, un producteur de fromage de Grèce et le Copa-Cogeca, l’Association européenne des agriculteurs et des coopératives.

Les Régions sont convaincues qu’un consommateur bien informé est celui qui reçoit une éducation diététique appropriée.

Les institutions publiques devraient promouvoir cette éducation dans les écoles et dans tout autre lieu qui peut offrir des opportunités aux personnes de s’informer sur les régimes alimentaires appropriés et sains, qui doivent être adaptés à leur style de vie et à leurs besoins spécifiques (par exemple, les personnes âgées, les athlètes, les jeunes, etc.). Toute exigence en matière d’étiquetage nutritionnel devrait être un outil supplémentaire pour aider le consommateur à faire le bon choix sans générer de préjugés ou d’avantages injustes pour certains acteurs de la chaîne de valeur alimentaire.

Dans l’esprit d’un dialogue ouvert et pour s’assurer que les perspectives régionales puissent faire partie des réflexions interinstitutionnelles en cours, Mme Ariane Vander Stappen, chef d’unité adjoint à la DG SANTE de la Commission européenne, a participé à la réunion pour représenter le bureau qui dirige la rédaction de la proposition législative.


[1] Alentejo, Andalousie, Catalogne, Crète, Émilie-Romagne, Frioul-Vénétie Julienne, Lombardie, Occitanie, Piémont, Ostrobotnie du Sud, Tyrol du Sud, Tessalie, Toscane, Vénétie, Macédoine occidentale.