21 mai 2019 Actualités

Spécialités régionales et indications géographiques – quels sont les avantages pour le secteur agroalimentaire ?

Le 14 mai, l'AREPO a participé au débat du soir sur les spécialités régionales et les indications géographiques, organisé par la Représentation de Rhénanie du Nord-Westphalie auprès de l'UE à Bruxelles. Le Secrétaire général de l’AREPO représentait la Présidente, Mme la Vice-Gouverneur de la Crète, Theano Vrentzou-Skordalaki.

Avec un panel composé d'experts et de différents représentants du secteur, parmi lesquels Mme Branka Tome, chef d'unité adjoint des indications géographiques de la DG Agri, et M. Dietzel représentant le ministère de l'environnement, l'agriculture, et la protection des consommateurs du Land Rhénanie du NordWestphalie, et Laurent Gomez, Secrétaire général de l’AREPO, cette conférence visait à discuter les opportunités et obstacles dans la commercialisation régionale et l'utilisation des indications géographiques dans la filière alimentaire.

La reconnaissance des IG permet aux consommateurs de faire confiance aux produits de qualité et de les distinguer, tout en aidant les producteurs à mieux commercialiser leurs produits. "Pour de plus en plus de consommateurs, la qualité d'une denrée alimentaire comprend également son origine et les conditions dans lesquelles elle a été produite. Les produits alimentaires régionaux apportent une contribution importante à une plus grande valeur ajoutée" – a déclaré M. Dietzel – "Le commerce de détail s'impose également de plus en plus sur le marché avec des produits alimentaires régionaux. La géoprotection de l'UE offre une orientation au guichet et un potentiel de production, de transformation et de commercialisation". Pour cette raison, il est important de maintenir les IG attractives pour les consommateurs.

Le Secrétaire général de l'AREPO a rappelé le rôle de l'AREPO dans la défense du système en place pour les systèmes de qualité de l'UE, en explorant également certaines des principales questions relatives à leur reconnaissance. Considérant les défis et les opportunités pour les producteurs de produits d'origine, il a souligné les difficultés qu'ils rencontrent, notamment en ce qui concerne les coûts de certification, l'étiquetage et la promotion des produits tant sur le marché intérieur que dans les pays tiers.

De plus, de nouveaux enjeux découlent de l'essor du commerce électronique, notamment en ce qui concerne le nom de domaine. En conséquence, il a souligné la nécessité de renforcer la protection des IG contre toute forme d'imitation et d'abus de réputation.

En ce qui concerne le rôle des indications géographiques dans les accords commerciaux de l'UE et la procédure en cours pour l'adhésion de l'UE à l'acte de Genève de l'accord de Lisbonne sur les appellations d'origine et les indications géographiques, l'occasion s'est présentée d'examiner la nécessité de protéger les indications géographiques non agricoles.

Enfin, l'interaction avec les participants a permis de mieux comprendre comment suivre l'évolution des goûts des consommateurs et une production qui doit respecter les mesures environnementales et être de plus en plus durable. "Il est important de garder à l'esprit cette évolution, sans oublier la belle histoire et la tradition qui se cache derrière une indication géographique", a déclaré le Secrétaire général de l’AREPO.

Le débat a été suivi par une dégustation de quelques-unes des principales AOP et IGP de la Région.